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Du biocarburant aérien made in Cavac

De gauche à droite, vendredi 4 juillet à Rives-d'Autise (Vendée) : Olivier Joreau, DG de la Cavac, Paul-Henri Dubreuil, PDG du groupe éponyme, Patrice Ayrault et son fils Antonin, agriculteurs ayant semés 15 ha de tournesol pour du carburant Biojet cette année.

La coopérative vendéenne Cavac a présenté, vendredi 4 juillet, son projet de production de biocarburant pour l’aviation, à partir d’oléagineux semés après les moissons de céréales et récoltés au bout de trois mois.

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Partir aux Antilles avec un avion volant grâce à du carburant made in Vendée : c’est l’idée du projet de la Cavac et du groupe Dubreuil, qui compte parmi ses activités le transport aérien, avec les compagnies Air Caraïbes et French bee. Les deux entreprises ont présenté leur initiative vendredi 4 juillet, à Rives-d’Autise (Vendée).

Baptisé Biojet, le carburant est fait à partir de variétés d’oléagineux dites « précoces double culture ». C’est-à-dire qu’elles sont semées fin juin, après les moissons de céréales, et récoltées au bout de 90 jours. L’huile extraite est remise à un pétrolier, chargé de produire le Biojet.

350 hectares en 2025

Les essais ont débuté l’année dernière, et les premiers résultats sont attendus en fin d’année 2025. La cameline et le tournesol sont les deux cultures les plus prometteuses. La Carinata (ou moutarde d’Abyssinie) est aussi dans les tuyaux, « mais il faut continuer à creuser sur l’adaptabilité dans nos climats », explique la Cavac, qui indique que, pour les rendements, « il faut viser 1 t/ha en cameline et autour de 1,8 t/ha en tournesol double culture ». En 2025, 350 ha ont été implantés à l’échelle de la Cavac, chez une douzaine de producteurs, principalement basés en Vendée et dans les Deux-Sèvres.

Pour les années à venir, la coopérative vise plusieurs milliers d’hectares. « Nous sommes convaincus que notre agriculture peut relever le double défi de l’alimentation humaine et animale, et de la réduction de l’empreinte carbone de nos entreprises », indique Olivier Joreau, directeur général de la Cavac, mettant en avant également le complément de revenu pour les agriculteurs.

La coopérative vendéenne appuie aussi sur l’intérêt en matière de couverture des sols après les moissons. « À ce stade, il s’agit encore d’un projet expérimental, mais notre ambition est claire pour demain : faire voler une partie de notre flotte avec ce biocarburant », ajoute Paul-Henri Dubreuil, PDG du groupe Dubreuil.

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